Microphone

Une bibliothèque inspirée

Padreblog
22 juin 2020

Lisons, lisons : il en restera bien toujours quelque chose ! Cela fait plus de dix ans que Padreblog publie chaque été une petite liste d’ouvrages à lire. En voici le récapitulatif qui constitue une honnête bibliothèque inspirée ou, comme le propose Padreblog, « connectée à l’essentiel ». Avez-vous lu un ou plusieurs de ces ouvrages ? Plus de dix ? Tous ? Bravo !

AMAR Pierre : Hors-Service. Le récit du singulier voyage immobile que l’abbé Amar a effectué après un rude épisode de santé. Avec pudeur et authenticité, mais aussi une dose d’humour, il nous livre un témoignage d’une grande profondeur où se mêlent l’expérience de la souffrance et l’éclairage de la foi (Artège, 168 pages, 12.90 €).

ANDREA Jean-Baptiste : Des diables et des saints. Ce très beau roman fait entrer son lecteur dans l’énigme de la vie de Joe, un vieux pianiste virtuose qui ne joue que sur les pianos publics des gares. Il semble attendre quelqu’un. Et si nous nous invitions dans son histoire ? Un récit sur l’enfance et l’adolescence, un roman plein de poésie et de joie, une aventure humaine en compagnie de personnages tout en finesse. Vous rirez et vous pleurerez avec le héros, et vous approfondirez aussi le secret du bonheur (L’Iconoclaste, 364 pages, 19 €).

ANOUILH Jean : Antigone. Pour redécouvrir ce que peut être l’appel de la conscience devant des lois iniques et injustes. Un classique à relire d’urgence. Dans cette version ou celle, plus ancienne, de Sophocle.

Saint AUGUSTIN : Les Confessions. Un monument de la littérature chrétienne qui a largement influencé la culture occidentale : un modèle pour tous les récits autobiographiques et les récits de conversion. Docteur de l’Église, saint Augustin nous convie à une profonde méditation sur son itinéraire et sur le rôle de la mémoire dans la vie spirituelle. Dans un même élan de prière, l’évêque d’Hippone confesse ses péchés et proclame les louanges de Dieu. Une lecture parfois difficile mais profondément nourrissante (GF, 384 pages, 5.40 €).

BASTIÉ Eugénie :

– Adieu Mademoiselle. Les idées féministes sont devenues folles et ont paradoxalement signé la défaite des femmes. C’est ce qu’explique avec talent cette jeune journaliste du Figaro, rédactrice en chef à la revue « Limite ». Alors que l’égalité des droits est actée, que le contrôle de la fécondité est acquis, que la parité a été rendue obligatoire, « de nouvelles ayatollettes entendent poursuivre sans fin le combat, et lutter sans relâche pour un monde déjà advenu. Quitte, pour exister, à promouvoir les pires cauchemars d’Orwell ». L’humanité partagée est en péril, affirme l’auteur. Et elle le prouve. Ses propos impertinents et dynamiques ont déjà fait mouche sur un plateau télé face à Jacques Attali. On a envie de lui dire : « Bravo mademoiselle ! » (Le Cerf, 224 pages, 19 €).

La guerre des idées. Pour rédiger son livre, la journaliste a mené une enquête de trois ans. Avec elle, on constate que la vie des idées en France a toujours été houleuse, allant autrefois jusqu’au duel. Pourtant, de nos jours, on préfère dénigrer et déconsidérer l’opposant, sans même débattre. Eugénie Bastié tente de comprendre ce qui s’est passé chez les intellectuels de tous bords, à la fois par des récits journalistiques retraçant leurs évolutions ainsi qu’avec des fiches de synthèse sur les éléments fondateurs des mouvements actuels. Une plongée passionnante au coeur de l’intelligentsia, la France racontée au travers des idées qui l’agitent et des personnages qui les incarnent. Un livre bien construit, utile… et inquiétant (Robert Laffont, 312 pages, 19 €).

BAUDRILLER Marc : Les réseaux cathosUn feu d’artifice d’infos et d’anecdotes qui présente le visage d’une communauté catholique diverse, plus libre et plus audacieuse. Pour enfin comprendre que l’époque de l’enfouissement est révolue et qu’il est temps de rayonner dans ce monde tel qu’il fonctionne et tel qu’il est (Robert Laffont, 330 pages, 20 €).

BAZIN René : Charles de Foucauld, explorateur au Maroc, ermite au Sahara. En écrivant cette biographie de Charles de Foucauld en 1921, l’auteur révélait au grand public une figure encore assez peu connue, même si certains milieux vantaient déjà sa science et sa foi missionnaire. Bazin a fait un véritable travail d’enquête sur les lieux de la vie du Frère Charles. Convaincu qu’il était en présence d’un saint, il s’est contenté de tracer l’itinéraire de sa vie et de le faire parler. Ce livre qui fut un best-seller à sa sortie (200 000 exemplaires) reste une oeuvre majeure et un document fondamental pour mieux connaître l’ermite du Sahara, d’autant plus que la canonisation de Charles de Foucauld est proche (Nouvelle Cité, 543 pages, 23 €). Plus accessible, et sur la même figure de sainteté, comment ne pas évoquer Charles de Foucauld, Prince du désert, la pièce de théâtre écrite par l’abbé Pierre Amar qui vient d’être rééditée aux éditions Artège (5 €).

BECK Béatrix : Léon Morin, prêtre. Un roman sorti en 1952 et qui a obtenu – peu le savent – le prix Goncourt cette même année. Le récit passionnant de la rencontre d’un prêtre intelligent et charismatique avec une jeune femme agnostique et rebelle. Une histoire adaptée au cinéma par Jean-Pierre Melville en 1961 (avec Jean-Paul Belmondo dans le rôle titre) puis dans le film « La Confession » que nous avons aimé. Comme souvent, le livre est encore bien mieux que le film (Gallimard, 214 pages, 6.60 €).

BENSON Robert Hugh : Le Maître de la terre, la crise des derniers temps. Un roman visionnaire, pourtant écrit en 1907. Une réflexion très actuelle sur les inévitables dérives d’un monde qui veut se construire sans Dieu (Téqui, 1993, 420 pages, 15 €).

BERNET Anne : Père Jérôme. La biographie d’un homme dont le rayonnement a été immense et qui perdure encore, alors qu’il est décédé depuis quelque temps déjà, après une longue vie dans un cloître, vouée au silence, à la prière, au travail manuel et à l’étude (Le Cerf, 2015, 608 pages, 29 €).

BIENVENU Jean-Baptiste : Ils nous bouffent. Un livre pratique et spirituel sur les armes de distraction massive que sont… nos écrans. À notre insu, le virtuel prend le pas sur le contact savoureux avec la réalité et nos portables nous rendent addicts à la stimulation permanente. Comment se libérer de leur emprise ? Comment acquérir une hygiène du quotidien ? Comment aider aussi la génération « digital native » à se construire ? Un guide qui se présente comme un parcours pour retrouver sa liberté et la maîtrise de son temps (Artège, 144 pages, 12.90 €).

BLOY Léon : La femme pauvre. Un livre oublié et un livre habité ; ne serait-ce qu’à cause de ce constat final qu’il délivre : « Il n’y a qu’une tristesse, c’est de n’être pas des saints » (Gallimard, 448 pages, 18 €).

BOURGES Béatrice : L’homoparentalité en questionsUn texte simple, précis et argumenté alors que notre société a accordé aux couples gays le droit au mariage et à l’adoption. Passant au crible tous les arguments en faveur de l’homoparentalité, réunissant les résultats d’une expertise magistrale dans les domaines psychanalytique, sociologique et juridique, Béatrice Bourges démontre la nécessité d’une filiation parfaitement reconnaissable à travers la possibilité de différencier sexuellement ses parents. Elle dénonce les véritables enjeux de société qui se dissimulent derrière la revendication de l’homoparentalité. Un plaidoyer en faveur des différences… vitales. Parce qu’on ne devient pas enfant : on « naît » enfant (Le Rocher, 135 pages, 16 €).

CANDIARD Adrien :

Quand tu étais sous le figuier. Beaucoup ont du mal à prendre le temps de lire des bouquins spirituels, de peur de s’ennuyer au bout de trois phrases. Pourtant c’est bien nécessaire pour nourrir sa foi et ne pas faire du sur-place ! En voilà un, à conseiller vivement, simple, concret, profond et plein d’humour. Dès le lycée, on peut le lire avec profit et sans difficulté ; mais toutes les générations s’y retrouveront. Des pages utiles pour avancer sur un tas de sujets très quotidiens de notre vie chrétienne (Le Cerf, 176 pages, 10 €).

– À Philémon, réflexions sur la liberté chrétienne. Même si la morale a mauvaise presse, le questionnement « obligé ou interdit ? » est plus présent que jamais. Ceux qui le posent ne sont pas des névrosés, mais des personnes estimables – croyants ou non croyants – qui s’efforcent de bien vivre et de bien faire. Pour cela, ils se débattent de leur mieux avec le grand bazar contradictoire de leurs désirs, de leurs convictions, de leurs attachements, de leurs devoirs, de leurs envies, de leurs fatigues… s’efforçant de faire rentrer le réel compliqué dans trois catégories simples : le permis, le défendu, l’obligatoire. Et si la réponse était plutôt dans un tout autre chemin : celui d’une authentique et exigeante liberté, sous la conduite de l’Esprit Saint ? Religieux dominicain, l’auteur a également publié d’autres ouvrages lumineux (Le Cerf, 144 pages, 10 €).

CARIOT Guy-Emmanuel : La Citadelle imprenable. Découvrez la petite (mais très efficace) « méthode du château » pour apprendre à mener avec succès le combat spirituel. L’abbé Guy-Emmanuel Cariot signe là un livre très accessible et très aidant (Mame, 120 pages, 12.90 €).

« Lire, c’est boire et manger. L’esprit qui ne lit pas maigrit comme le corps qui ne mange pas » (Victor Hugo)

CHAUTARD Jean-Baptiste : L’âme de tout apostolat. Le pape saint Pie X en avait fait son livre de chevet. La description d’une recette intemporelle, toujours d’actualité : notre action et notre engagement dans ce monde doivent être le trop plein de notre vie intérieure. Un classique incontournable de la spiritualité chrétienne à mettre dans toutes les mains, rien que pour entendre cette belle parole : « Si le monde va de mal en pis, c’est qu’il y a plus de batailles que de prières » (Artège, 345 pages, 12 €).

CHEMAIN Jean-François : Kiffe la FranceUn récit coup de poing sur l’expérience d’un prof chrétien, qui a échangé sa brillante carrière de cadre dirigeant pour un engagement volontaire dans un collège public de Zep. Au milieu de ce ghetto scolaire, il affirme son immense espérance sans nier les difficultés. Entre les lignes, on a l’impression que se vérifient soudainement les propos de Jean Vanier, récemment disparu : « On dit souvent : si tu changes, je t’aimerai. Ne serait-il pas plus juste de dire : si je t’aime, tu changeras, et moi aussi ? ». Un livre à lire de toute urgence, vraiment (Via Romana, 235 pages, 20.50 €).

CHIRON Yves : Fatima, vérités et légendes. A l’occasion du centenaire des apparitions de la Vierge Marie à Fatima en 1917, voici un récit complet des événements, depuis les préparations (les apparitions de l’Ange en 1915 et 1916) jusqu’à aujourd’hui. Tout en s’appuyant sur les études les plus sérieuses consacrées à Fatima, l’auteur revient aux sources : les mémoires rédigés par soeur Lucie, la biographie qu’ont publiée après sa mort les carmélites de Coïmbra et la vaste Documentação Crítica de Fátima – inédite en français – qui recueille toutes les pièces du dossier depuis les premiers interrogatoires des trois voyants jusqu’au long procès canonique. Les controverses sur Fatima n’ont pas cessé et l’auteur répond à toutes les objections. Il a aussi interrogé le pape émérite Benoît XVI et publie sa réponse, inédite (Artège, 248 pages, 15.90 €).

CISZEK Walter J. : Avec Dieu au goulag. Accusé d’être un espion du Vatican, un prêtre est interné 23 années en Sibérie durant les années les plus terribles de la guerre froide. On y découvre l’itinéraire spirituel impressionnant d’un jésuite qui surmonte une épreuve terrible, à travers désarroi et souffrances, qu’il ne cache pas. A lire comme une odyssée spirituelle et un acte de foi et d’abandon à la volonté de Dieu qui ne veut pas le mal mais le permet (Editions des Béatitudes, 320 pages, 20 €).

COLLIN Thibaut : Divorcés remariés, l’Eglise va-t-elle (enfin) évoluer ? Un ouvrage concis et utile qui répond à une question douloureuse (DDB, 175 pages, 14 €). Sur ce même thème, on peut aussi lire Demeurer dans la vérité du Christ, mariage et communion dans l’Eglise catholique, un ouvrage collectif signé par cinq cardinaux qui articule fidélité et miséricorde. L’ouvrage à recommander pour tous ceux qui veulent mieux comprendre pourquoi l’Eglise a un message exigeant mais vrai (Artège, 312 pages, 19.90 €).

CUCHET Guillaume : Comment notre monde a cessé d’être chrétien. Dans un ouvrage de haute qualité, cet universitaire analyse les raisons du déclin du catholicisme en France depuis les années 1960. Comment a-t-on pu arriver à une pratique dominicale inférieure à 2 %, le seuil sous lequel les enquêtes d’opinion sont discutables, tellement les indicateurs sont faibles ? Un livre qui offre une analyse sociologique et historique redoutable de la déchristianisation de notre pays (Seuil, 288 pages, 21 €).

CLERMONT Marie-Axelle et Benoit : Gaspard, entre terre et ciel. Alors qu’il vient tout juste d’avoir un an, on décèle chez Gaspard une maladie neuro-dégénérative rare, sans espoir de guérison. Le combat est perdu d’avance mais ses parents vont trouver la force de se battre. Leur bouleversant témoignage, écrit à quatre mains, raconte leur cheminement et la façon dont la maladie a radicalement changé leur regard sur la vie. Une leçon d’espérance et un extraordinaire témoignage d’humanité, à retrouver aussi en images (Le Cerf, 208 pages, 18 €).

DAUCHEZ Matthieu :

– Plus fort que les ténèbres. L’histoire extraordinaire de Darwin, un enfant des rues de Manille, dont la vie est un combat bouleversant pour survivre. Dans cet ouvrage, l’abbé Dauchez, bien connu des lecteurs de Padreblog, se fait le témoin de la vie brève mais intensément spirituelle de cet enfant (Artège, 160 pages, 16.50 €).

– Le prodigieux mystère de la joie. Un Padre au cœur de l’enfer, qui se laisse instruire par des miséreux qui ne possèdent rien mais qui ont tout (Artège, 160 pages, 15 €).

– Tanaël et le livre de vie. Le premier roman du directeur de la fonction Anak. Un récit plein de souffle qui décrit la rencontre qui va changer la vie d’un jeune adolescent. Et qui pourrait aussi changer la vôtre (Plein Vent, 320 pages, 14.90 €).

DAUZET Dominique-Marie : Claire de CastelbajacL’histoire de cette jeune fille, disparue en 1975 qui découvre l’amour de Dieu, immense, étonnant, si simple. Une sainte pour notre temps ? (Presses de la Renaissance, 250 pages, 18.50 €).

“Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu’il vous faut.” (Cicéron)

DENIS Jean-Pierre : Un catholique s’est échappé. Dans la crise que traverse l’Eglise en Europe et en France, le rédacteur en chef du journal La Vie est convaincu – et nous aussi ! – que le christianisme représente encore aujourd’hui une contre-culture agissante. Entre la dilution ou la crispation, comment les catholiques peuvent-ils échapper aux deux grands pièges qui les guettent : être naïfs ou médiocres ? La démonstration est source d’espérance et exprime avec force ce qu’on peut (encore) attendre des chrétiens dans une société sécularisée. Stimulant ! (Le Cerf, 192 pages, 18 €).

DERVILLE Tugdual :

Le temps de l’homme. La menace de ce 21ième siècle est claire : c’est celle de ne plus être des hommes. Le fondateur de « A bras ouverts » et délégué général de « Alliance Vita » délivre un diagnostic et propose des remèdes. Un must read pour comprendre les enjeux d’une écologie humaine qui nous évitera l’avènement d’une société atomisée, remplie d’individus errants et sans racines (Plon, 320 pages, 17.90 €).

La bataille de l’euthanasieUne enquête minutieuse et captivante qui montre comment l’émotion médiatique peut être utilisée pour manipuler l’opinion. Un ouvrage qui se lit comme un roman policier. Une question d’actualité brûlante qui nous concerne tous, un jour ou l’autre … (Salvator, 230 pages, 18.50 €).

DIAT Nicolas : Le grand bonheur. Dans un récit exceptionnel, l’écrivain pousse les portes de l’abbaye bénédictine de Fontgombault pour faire découvrir la vie des moines et nous aider à comprendre le mystère du bonheur si doux qui les habite. Un voyage auprès de ceux qui proclament au monde une vérité essentielle : Dieu est l’unique nécessaire (Fayard, 342 pages, 21.90 €).

DOSTOÏEVSKI Fedor : Les frères Karamazov. Dernier roman du célèbre écrivain russe qui y fait la synthèse des problèmes philosophiques, religieux et moraux qui ont hanté son univers. Il aborde la question ultime de l’existence de Dieu, qui l’a tourmenté toute sa vie. De nombreux thèmes chers à l’auteur y sont développés : l’expiation des péchés dans la souffrance, l’absolue nécessité d’une force morale au sein d’un univers irrationnel et incompréhensible, la lutte éternelle entre le bien et le mal, la valeur suprême conférée à la liberté individuelle. C’est de cet ouvrage qu’on a tiré la célèbre citation : « Si Dieu n’existe pas, alors tout est permis » (Gallimard, 992 pages, 9.10 €).

DURIEUX Pierre : La méthode simple pour commencer à croire. Le grand retour de l’apologétique ! Apolo-quoi ? L’apologétique était cette science, aujourd’hui largement délaissée, qui consistait à exposer les raisons rationnelles de croire. 140 pages pour faire découvrir aux athées et aux agnostiques que croire n’est pas si absurde que ça, pourvu qu’on accepte de se poser quelques questions (éternelles) sur le bonheur, l’amour, le dialogue, la prière… Un livre pour donner les clefs d’un chemin vers Dieu et la vie intérieure, et faire sauter quelques verrous (Artège, 140 pages, 10.90 €).

FAYE Louis-Pasteur et CHAVANE Xavier : Je ne rougis pas de l’évangile. Deux prêtres de terrain signent cet ouvrage qui veut aider les jeunes chrétiens à dialoguer avec les musulmans. Tiré de l’épître aux Romain, le titre est en soi tout un programme : fonder le dialogue des chrétiens avec les musulmans sur la conviction que l’Évangile est un objet de fierté, la base de notre foi et l’outil pour la répandre. Neuf questions classiques de l’islam au christianisme sont présentées, depuis l’unicité de Dieu face à la Trinité jusqu’à la question de la supposée annonce de Mohammed par Jésus, en passant par la question des interdits alimentaires ou la prière. Les auteurs présentent à chaque fois une argumentation qui explique le point de vue chrétien, dans des paragraphes toujours courts et très clairs (Mame, 112 pages, 9.90 €).

FROMAGER Marc : Chrétiens en danger. Le christianisme est de loin la religion la plus persécutée dans le monde. Mais les raisons d’espérer sont nombreuses. Un ouvrage pour redécouvrir la chance que nous avons de prier et de célébrer en paix (Les Béatitudes, 189 pages, 14 €).

GUEULETTE Jean-Marie : La vie en abondance. La chasteté : mirage ou imposture ? Mal compris, le célibat sacerdotal suscite beaucoup de suspicion, à la lumière des récents scandales qui frappent l’Église. Les prêtres et les consacrés n’ont-ils pas d’autre choix que de tuer leurs désirs ? En mobilisant l’histoire, la théologie, la biologie ou encore la psychologie, c’est en religieux et en scientifique que l’auteur livre ici une réflexion concrète où la frustration s’efface devant la transfiguration. La réponse est simple : il ne s’agit pas de tuer le désir, mais de le vivre autrement. Et les centaines de milliers de consacrés heureux dans leur célibat, dont on parle beaucoup moins, sont là pour le prouver (Le Cerf, 288 pages, 20 €).

“Avec tout ce que je sais, on pourrait faire un livre. Avec tout ce que je ne sais pas, on pourrait faire une bibliothèque.” (Sacha Guitry)

GROSJEAN Pierre-Hervé :

Catholiques, engageons-nous ! Face à ce monde hostile ou indifférent, quelle marge entre démission ou exil ? Dilution ou repli sur soi ? Plein d’espérance, l’abbé nous explique qu’on ne peut se résigner à regarder ce monde comme un spectateur regarde un match depuis les tribunes ou le banc de touche. Il faut passer à l’action ! En montrant comment l’engagement des catholiques est possible, en particulier en politique, dans l’enseignement, les médias ou la culture, il appelle la génération qui vient à être celle des « témoins décomplexés » évoqués par le pape Benoît XVI et à « descendre du balcon » pour passer à l’action, comme le réclame le pape François (Artège, 196 pages, 14 €).

Aimer en vérité. On ne présente plus cet ouvrage que tous les jeunes entre 15 et 22 ans devraient avoir lu (Artège, 150 pages, 11 €).

Donner sa vie. Es-tu prêt à donner ta vie ? Si oui, pour qui et pour quoi ? Voilà la question fondamentale qui se pose à tout jeune entre 15 et 30 ans au moment de discerner sa vocation, puis de faire ses choix de vie. Comment y répondre ? Comment vivre aujourd’hui cette joie du don de soi dans ses études, sa vie spirituelle ou le service des autres ? Et demain, comment discerner une vocation, quelle qu’elle soit ? Un discours franc et concret, très encourageant, qui nous rappelle que toute vie est belle quand elle est donnée (Artège, 168 pages, 14 €).

– Etre prêt. Dix repères pour éclairer et accompagner cette aventure rude et magnifique qu’est notre vocation d’homme, de femme, de chrétien. Dix méditations qui, tour à tour, donnent lumière, force, consolation et confiance. Un livre spirituel concret, simple et incarné, qui s’adresse à toutes les générations et à tous les états de vie. Plus d’infos dans cet entretien avec l’auteur (Artège, 192 pages, 16.90 €).

HADJADJ Fabrice : Résurrection, mode d’emploi. Vous souvenez-vous du brûlot intitulé : Suicide, mode d’emploi de C. GUILLON et Y. le BONNIEC ? Paru en 1982, il est désormais interdit à la vente en France. Cet essai est en quelque sorte la suite, en beaucoup mieux et pour cause ! Jésus revient parmi les siens (!) et sa vie a désormais une prise directe sur la nôtre : l’argent, la féminité, le service, l’attention aux autres, les repas, la Bible, le pardon, le martyre, la foi, la nouvelle évangélisation, l’amour… rien n’est oublié, le tout dans un style à la fois tonique et profond (Magnificat, 192 pages, 15.50 €).

HAMPATE BA Amadou : Amkoullel, l’enfant Peul. Ceux qui connaissent cet auteur, originaire du Mali, savent qu’il est à la fois un sage, un savant et un spirituel. Ses ouvrages sont une référence pour ceux qui veulent découvrir la magie de l’Afrique et la réalité de la colonisation, un peu plus complexe que la version univoque qui nous est (trop) souvent présentée. Pour raconter l’enfance en son pays, l’auteur choisit d’évoquer la savane ouest-africaine, la brousse dévorée par le soleil, battue par les tornades et griffée par le fleuve Niger qui traverse le pays. Au centre de son récit : le royaume de Bandiagra au début du siècle, régi par un islam sévère qui encadre la vie des jeunes enfants. Amadou Hampâté Bâ, qui demeure avant tout un magnifique conteur, y décrit avec force humour (mais aussi horreur) les événements drôles ou terribles qui ont façonné son pays et sa personnalité (Poche, 442 pages, 7.20 €).

HUBER Axelle : Si je ne peux plus marcher, je courrai ! Un témoignage tout à la fois émouvant, simple et profond qui touchera les croyants… et les autres ! La fin de vie y est abordée avec beaucoup de finesse, de pudeur et de foi, dans la joie et l’espérance (Mame, 224 pages, 15.90 €).

HUMBRECHT Thierry-Dominique :

Eloge de l’action politique. Le théologien et philosophe y décrit l’avènement d’une génération politique qui se lève, composée de chrétiens et de non chrétiens. Elle veut passer à l’action et s’illustrer dans le débat. Des questions se posent : légitimité de l’ambition, fins du politique, équilibre du nécessaire et du possible, manipulation des passions publiques, rayonnement professionnel, disponibilité des acteurs, recherche des terrains d’entente. Avec en outre, pour les chrétiens, la place du témoignage dans une société sécularisée (Parole et Silence, 206 pages, 18 €).

– L’évangélisation impertinente. Un ouvrage pour devenir un évangélisateur impertinent qui délivrera un message d’espérance par temps de relativisme (Parole et Silence, 286 pages, 22 €).

JEAN-PAUL II : Mémoire et identité. Le livre testament du Pape, publié à peine trois mois avant sa mort. Sous un ton très personnel, celui qui a été canonisé en 2014 décrit la mort d’un Occident qui perd sa mémoire et ne sait plus définir son identité. Un véritable bréviaire pour une Europe désincarnée (Flammarion, 2005, 250 pages, 17 €).

JOURDAN François : La Bible face au CoranAprès « Dieu des chrétiens, Dieu des musulmans », qui a connu un vrai retentissement, le père François Jourdan récidive avec cette nouvelle incursion du côté des fondements de l’islam. Ses conclusions sont révolutionnaires. Pas à pas, avec le sens de la formule et de la pédagogie, il démontre que la religion musulmane n’est pas biblique, qu’elle ne tire pas ses sources de l’Ancien Testament et que les musulmans ne sont pas des enfants d’Abraham. Un petit livre clair qui refuse la facilité et la paresse intellectuelle, et contribue à une meilleure compréhension des réalités de l’islam (Editions de l’Oeuvre, 160 pages ; 18 €).

JOURDAN Matthieu et de BENGY Xavier : Reconnexion, mobiliser sa vie intérieure au travail. Vous n’êtes pas heureux au travail ? C’est le lot de beaucoup d’entre nous. Mais le potentiel pour s’y épanouir est pourtant important. Car dès lors qu’on se met à cultiver sa vie intérieure et à favoriser une écologie personnelle intégrale, tout s’oriente différemment et des intuitions inconnues affleurent à la surface de notre conscience. Tous deux dirigeants d’entreprise, les auteurs ont rédigé ici un guide progressif, subtil et concret, enrichi de nombreux témoignages, qui sera utile à tous ceux qui s’interrogent sur le sens du travail (Nouvelle Cité, 216 pages, 20 €).

JOVA Pierre : Les Chrétiens face aux migrants. Un ouvrage particulièrement bienvenu sur un sujet sensible, qui évite toute leçon de morale désincarnée et met des visages ou des vies bien réelles derrière les chiffres et les idées. On y comprend mieux la complexité des situations et on sort avec soulagement de la dialectique binaire : accueillir ou rejeter ? Des pages efficaces pour interpeller chacun et faire réfléchir (Taillandier, 21.90 €).

“Une bibliothèque est un hôpital pour l’esprit.” (Inscription qui aurait figuré dans la bibliothèque d’Alexandrie)

JULLIAND Anne-Dauphine :

– Une journée particulière. Une leçon de bonheur et une merveilleuse histoire d’amour, qui se lit d’un souffle, le coeur au bord des larmes (Arènes éditions, 256 pages, 17 €).

Deux petits pas sur le sable mouilléLa poignante histoire de Thaïs atteinte d’une maladie génétique orpheline. Et celle de sa mère qui lui fait la promesse d’une vie trop courte où ne manquera jamais l’amour. Une énorme leçon de courage et, paradoxalement, une hymne à la vie (Les Arènes, 230 pages, 17 €).

KESSEL Joseph : Les mains du miracle. L’incroyable histoire du docteur finlandais Felix Kersten. À la veille de la seconde guerre mondiale, Felix Kersten est spécialisé dans les massages thérapeutiques. Parmi sa clientèle huppée figurent les grands d’Europe. Pris entre les principes qui constituent les fondements de sa profession et ses convictions, le docteur Kersten consent à examiner le puissant chef de la Gestapo : Heinrich Himmler. Affligé d’intolérables douleurs d’estomac, celui-ci en fait bientôt son médecin personnel. C’est le début d’une étonnante lutte, Felix Kersten utilisant la confiance du fanatique bourreau pour arracher des milliers de victimes à l’enfer nazi (Gallimard Folio, 416 pages, 8.40 €).

KOENIG Gaspard : L’Enfer. Un petit conte philosophique qui se lit très facilement et qui nous emmène dans le monde imaginaire d’un réseau international d’aéroports. L’enfer n’est pas toujours là où on l’attend… L’auteur nous entraîne avec humour et légèreté à regarder notre monde avec un regard lucide pour y démasquer les pièges qui se cachent derrière la technique et la recherche du confort (L’Observatoire, 144 pages, 17 €).

LANÇON Philippe : Le lambeau. Journaliste à Libération et Charlie Hebdo, ce miraculeux rescapé de l’effroyable tuerie de janvier 2015 a passé des mois à l’hôpital, dont plusieurs sans parler. Homme d’immense culture, Philippe Lançon détaille au fil des pages comment il puise des forces dans la littérature et la musique, oscillant entre Bach, Proust et Kafka. Le récit de sa reconstruction est passionnant et révèle une énergie vitale assez admirable (Gallimard, 512 pages, 21 €).

LETHU Bertrand : Quinze secrets pour dynamiser votre paroisse afin qu’elle devienne missionnaire. En ces temps où les paroisses sont invitées à opérer une conversion pastorale dans une perspective missionnaire, cet ouvrage tombe à pic. L’auteur y propose de nombreuses démarches concrètes, réalisables et parfois originales pour que nos communautés soient toujours plus vivantes, attirantes et accueillantes. Venez donc ouvrir cette boîte à idées missionnaire ! (Yeshouah éditions, 162 pages, 15 €).

LINDELL Henrik : Les Veilleurs, enquête sur une résistance. L’ouvrage qui présente l’un des plus beaux fruits des mouvements sociétaux de l’année 2013 (Salvator, 139 pages, 14.90 €).

LYONNET Pierre : Traverser la souffrance avec le Christ. Assumer les douleurs et les peines de la maladie oblige à descendre au plus profond de soi-même, là où Dieu est présent, pour puiser en lui le courage de continuer à avancer, malgré tout. Un ouvrage qui aidera les personnes éprouvées, et tous ceux qui se dévouent auprès d’elles, à traverser la souffrance avec le Christ (Artège, 170 pages, 11 €).

MABROUK Sonia : Dans son coeur sommeille la vengeance. Journaliste sur Europe 1 et CNews, Sonia Mabrouk signe ici une intrigue contemporaine sur fond de lutte contre le terrorisme et de retour en France des enfants djihadistes, les fameux « lionceaux de Daesh » éduqués en Syrie ou en Irak pour semer la mort. Un roman courageux qui évoque la soumission et le déclin mais qui rend aussi hommage à l’identité de notre pays et appelle à un sursaut national : cette civilisation survivra si les valeurs chrétiennes sont défendues et portées haut et fort par les chrétiens en France et ailleurs dans le monde. C’est une femme de culture et de tradition musulmane qui vous le dit (Plon, 288 pages, 18.90 €).

MAIGRE François-Xavier : Sur la trace de l’Archange. Un journal poétique et une méditation contemporaine sur le pèlerinage (Bayard, 250 pages, 16 €).

MALEGUE Joseph : Augustin ou le maître est là. Le « Proust catholique » des années 1930, écrivain lu avec ferveur par saint Paul VI comme le conteur de l’histoire de l’âme et par le pape François comme le grand romancier moderne des « classes moyennes de la sainteté ». Un magnifique roman d’une confondante actualité sur la crise religieuse des sociétés d’abondance (Le Cerf, 2014, 832 pages, 30 €).

MANENT Pierre : Situation de la France. Un ouvrage réaliste qui n’a pas peur de dire que la laïcité française veut exclure de son champ de vision tous les phénomènes religieux pour se convaincre qu’il n’y a aucun problème d’intégration des populations arabo-musulmanes. L’auteur considère qu’une telle attitude est contre-productive et, à plus ou moins long terme, suicidaire pour notre pays. Il faut au contraire faire mémoire de nos origines et y retrouver la place singulière de la « marque chrétienne » pour fuir deux tentations : la résignation et le renoncement. On a très envie de lui donner raison (DDB, 176 pages, 15.90 €).

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« La culture, c’est le terrain d’éclosion de la grâce » (André Charlier)

MARION Jean-Luc : Brève apologie pour un moment catholique. Spécialiste de Descartes et de Heidegger (les « pères » de notre postmodernité), Jean-Luc Marion occupe le siège du cardinal Lustiger à l’Académie française. Alors qu’on dit les catholiques de France désunis, affaiblis et découragés, l’auteur remarque qu’ils n’ont jamais autant été à la fois courtisés et dénigrés. Preuve s’il en est, de leur place singulière ! Comme les Apôtres le jour de la Pentecôte, nous avons reçu un Esprit de douceur et de force, de créativité et d’unité, de lucidité et d’espérance. Que notre époque n’ait pas peur des chrétiens : leur amour d’une vérité toujours à approfondir, leur exigence éthique, leur rapport à l’universel peuvent être salutaires pour notre cité. Un livre qui donne du souffle (Grasset, 128 pages, 15 €).

MENTHIERE (de) Guillaume : Dix raisons de croireOn ne peut aujourd’hui être un chrétien adulte sans l’avoir voulu et réfléchi. Un exposé simple et accessible qui montre que la foi ne relève pas d’une déficience mentale. Le livre qui pourra aider pour les discussions du soir entre amis (Salvator, 240 pages ; 18.50 €).

MONCLAR Josselin : Paradis perdus. Ce livre est « un objet littéraire non identifié » précise Denis TILLINAC, l’auteur de la préface : c’est justement ce qui en fait tout son intérêt ! En 1992, un jeune étudiant français débarque pour la première fois à Beyrouth. Les séjours vont se multiplier et nous assistons peu à peu à sa métamorphose. Celle-ci passe par le regard, l’écoute et la découverte du pays aux cèdres. Un hommage au Liban, doublé d’une belle histoire d’amour. Vingt ans d’histoire libanaise commentée avec un regard aiguisé, au fil de conversations savoureuses et vivantes. Une œuvre unique qui nous pousse à nous poser deux questions : pourquoi tant de lâcheté et de renoncements pour un pays où nous avions tant d’amis ? Et si l’histoire récente du Liban annonçait pour notre pays des lendemains obscurs ? (L’Editeur, 320 pages, 19 €).

MOREAU Denis : Comment peut-on être catholique ? Un livre à offrir à tous ceux qui vous ont dit un jour : « c’est drôle, t’es catho mais… t’es sympa ! ». Cet ouvrage ne convertira probablement personne au catholicisme. Mais à ceux qui ne croient pas, il suggérera qu’un catholique n’est pas nécessairement un imbécile. À ceux qui croient déjà, il fournira quelques arguments susceptibles d’affermir leur foi. À tous, il expliquera que lorsque se pose la seule question qui vaille vraiment — comment tenter de réussir sa vie ? — le catholicisme constitue une des bonnes réponses envisageables. Et même un choix de raison (Seuil, 368 pages, 20 €).

MORINIERE François et Béatrice : Et le Ciel devient familier. Avec leurs enfants, des parents évoquent le souvenir leur fille et soeur Sophie, décédée dans un accident de la route en Guyane, en se rendant aux JMJ de Rio. Avec simplicité, dans son style propre, chaque membre de la famille partage ses souvenirs de ces heures dramatiques, des jours qui ont suivi, mais aussi sur sa façon personnelle de vivre un tel drame. Chacun est très naturel et offre un beau témoignage, sobre et franc, parfois douloureux, mais plein d’espérance. A travers les lignes, on découvre le rayonnement de Sophie, de sa foi, et la fécondité d’une vie trop courte mais vécue pleinement (Le Passeur, 216 pages, 18.50 €).

NIVAT Anne : Dans quelle France on vitReporter de guerre pendant plus de vingt ans, Anne Nivat se lance dans une enquête sur notre pays avec la même méthodologie qu’elle utilisait pour ses reportages. Une fois passée la première impression d’une parisienne qui découvre la France profonde, ce livre offre un angle d’attaque intéressant. L’auteur ne cherche pas à masquer ses pensées, ni même l’aspect abrupt de certaines réflexions. Elle montre aussi ses propres doutes, positions et évolutions. N’attendez pas des conclusions ; elle ne livre que des témoignages qu’elle a certes sélectionnés mais qui donnent un portrait relativement complet et stimulant de notre pays (Fayard, 496 pages, 22 €).

O’BRIEN Michael D. : Père Elijah. Les romans de Michael O’Brien sont puissants, chargés d’une réflexion métaphysique, psychologique et religieuse de haut vol. Ce bon connaisseur des âmes sait décrire à merveille la vie humaine et notre temps. Ce roman présente un monde où le mal a pris l’apparence d’un jeune dirigeant du monde, mâtiné de bons sentiments. Une histoire qui vous donnera certainement envie de lire l’ensemble des livres de l’auteur ! (Salvator, 589 pages, 24, 50 €).

OLMSTED Thomas : Sur la brèche. Evêque de Phoenix, en Arizona, Mgr Olmsted écrit une lettre aux hommes catholiques de son diocèse. Rédigé dans un style vif et alerte, bien illustré, ce très beau texte, rare par son sujet et par son traitement, est à recommander à tous les hommes de bonne volonté. Il s’interroge sur la masculinité : que signifie être un homme catholique ? Comment un homme catholique peut-il et doit-il aimer, vivre, réagir dans ce monde post-chrétien ? A partir des trois amours auquel un homme est confronté (ami, mari, père), il ouvre de très belles perspectives. Cette édition est due aux Chevaliers de Colomb, une fraternité catholique de près de 2 millions de membres bien connue outre-Atlantique et qui commence à se déployer en France. Contactez Padreblog pour en recevoir un exemplaire.

PAPPERT Aloysius : Mémoires de guerre (tome 1 « une jeunesse volée » et tome 2 « Le sang des prisonniers »). Le récit authentique et troublant d’une épopée : celle d’Aloysius Pappert, né en Allemagne en 1924 dans une famille catholique et antinazie. Contre son gré, il doit partir en guerre en Russie alors qu’il a à peine 17 ans. Le jour de son départ, sa mère lui donne une médaille et le confie à la protection de la Vierge Marie pour qu’il revienne sain et sauf. Ses mémoires  évoquent son parcours en deux tomes. A travers l’épopée d’un jeune homme emporté dans le tourbillon d’une terrible guerre, on découvre une remarquable profession de foi qui transmet une force inégalable (Salvator, 20 € chaque tome).

PICCARD Nadia : Et elle s’est emparée du Royaume. Le récit d’un calvaire à peine croyable décrit avec une sobriété bouleversante (Editions de l’œuvre, 122 pages ; 18 €).

POLTAWSKA Wanda : Journal d’une amitié. Peu de gens savent que le 2 avril 2005, jour de la mort de saint Jean-Paul II, deux personnes se trouvaient à ses côtés dans les appartements pontificaux : Mgr Stanisław Dziwisz, son fidèle secrétaire mais aussi une femme, sa « sœur spirituelle » de toujours : Wanda Połtawska. Ancienne résistante et médecin réputé, cette mère de quatre enfants a vécu 55 ans d’une amitié unique avec Karol Wojtyła. Elle est donc l’une des personnes au monde qui le connait le mieux. Cette amitié inédite, source d’élévation et de méditation, se nourrit d’une imposante correspondance mais aussi de randonnées au contact de la nature. Sorti en 2011, ce livre qui se lit par étapes, est le récit de la rencontre entre l’auteur et Karol Wojtyła, son guide spirituel et son ami. On y découvre avec intérêt le recueil d’une riche correspondance qui nous révèle l’intimité du pape polonais mais nous éclaire aussi sur une saine et sainte amitié entre un homme de Dieu et une femme (Médiaspaul, 624 pages, 26 €).

POTDEVIN Jean-Marc : Les mots ne peuvent dire ce que j’ai vuSous-titré « L’expérience mystique d’un business angel » cet ouvrage s’adresse à la fois aux non-chrétiens et aux chrétiens. L’auteur, baptisé et en fait « mal-croyant », raconte comment le Seigneur a employé de grands moyens pour le repêcher. Le récit d’une conversion assez radicale (Editions de l’Emmanuel, 192 pages ; 17 €).

POZZO DI BORGO Philippe : Le second souffleL’histoire vraie de la rencontre improbable du riche privilégié tétraplégique et du jeune Abdel, beur de banlieue qui a inspiré les réalisateurs Olivier Nakache et Éric Toledano pour leur film « Intouchables » avec François Cluzet et Omar Sy. Voici ce qu’écrit l’auteur de son accompagnateur : « Il est insupportable, vaniteux, orgueilleux, brutal, inconstant, humain. Sans lui, je serais mort de décomposition. Abdel m’a soigné sans discontinuité, comme si j’étais un nourrisson. Attentif au moindre signe, présent, pendant toutes mes absences, il m’a délivré quand j’étais prisonnier, protégé quand j’étais faible. Il m’a fait rire quand je craquais » (Bayard, 282 pages ; 14,90 €).

PRUVOT Samuel : François Hollande, Dieu et la République. Un ouvrage intéressant pour évaluer le traitement du religieux dans la politique de l’ancien président de la République François Hollande (Salvator, 187 pages ; 19.50 €).

RANCE Didier : John Bradburne, le vagabond de Dieu. La première biographie française d’une figure méconnue de sainteté et d’humanité. Héros de guerre, musicien, poète, mystique et martyr – son procès de béatification est ouvert – John Bradburne est un véritable personnage de roman. Converti au catholicisme, il cherche sa voie à travers monastères et couvents avant de la trouver : il sera vagabond de Dieu. Lancé sur les routes du monde, il pratique des dizaines de métiers : maître d’école, fossoyeur, maçon, vendeur, sacristain, éboueur, présentateur de télévision, comédien ou gardien. En Afrique, il découvre un lieu sinistre où une centaine de lépreux attendent la mort. Il décide de vivre avec eux et fait de ce dispensaire une oasis de paix, de foi et de joie. Quand le centre est pris dans la tourmente de la guerre civile, John défend ses amis lépreux contre tous. Rejeté par les blancs comme par les noirs, il est kidnappé et assassiné en septembre 1979. Une étonnante aventure spirituelle qui se lit d’un trait (Salvator, 180 pages ; 22 €).

RASPAIL Jean :

Le jeu du roi. La grande et belle histoire, pleine de significations, entre un petit garçon et un roi. Il faut avoir lu au moins une fois ce roman écrit par l’auteur de Sire ou de L’Anneau du pêcheur qui signe ici une authentique aventure de l’esprit. Le résultat est immédiat ; le récit nous fait quitter la grisaille du monde pour nous faire entrer dans un royaume imaginaire : la Patagonie. Des milliers de Français se revendiquent aujourd’hui Patagons, une confrérie du cœur qui se vit comme une deuxième nationalité. Une manière décalée et pleine de fraîcheur pour résister aux temps présents (Robert Laffont, 356 pages, 21.5 €).

Le camp des saints. Pas très politiquement correct mais tellement bien écrit ! La réédition du roman qui prédit la troisième guerre mondiale, sans armes, entre une multitude affamée et une minorité de nantis. « Le récit de notre inconscience et de notre acquiescement face à ce qui va nous dissoudre » dit l’auteur… (Robert Laffont, 372 pages ; 22 €).

– Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie. Un magnifique roman, grand prix 1981 de l’Académie française (Albin Michel, 316 pages, 20 €),

– La Miséricorde. A partir d’un fait divers particulièrement horrible, la réponse à la grande question du pardon et du salut (Les équateurs, 174 pages, 18 €).

RATZINGER Joseph :

Mon Concile Vatican II. Les divisions qui se sont fait jour au moment du Concile Vatican II ont resurgi avec l’élection de Benoît XVI. Considéré comme un tenant de la réaction conservatrice, beaucoup ignorent encore la place importante qu’a pu occuper le jeune abbé Ratzinger comme expert au Concile. Inédit en France, ce document exceptionnel rassemble les prises de positions du futur pape au cours de cette étape historique pour l’Église (Editions Artège, 304 pages ; 22  €).

Lumière du mondeUne série d’entretiens où le pape se livre sans détours. On a l’impression d’être en face de Benoît XVI, assis dans un bon fauteuil, avec, dans la cheminée, le feu qui crépite ! Le ton est libre, simple, léger parfois, mais au fil de la « soirée », la conversation se fait plus profonde, embrassant les enjeux du monde et de l’Eglise ou les grandes interrogations spirituelles (Bayard Centurion, 300 pages, 21 €).

– Jésus de Nazareth (3 volumes). Vous souhaitez profiter des vacances pour approfondir votre connaissance des évangiles avec des perspectives à la fois historiques et spirituelles ? Ces livres sont faits pour vous ! Avec pédagogie, Benoît XVI nous offre une magnifique synthèse de sa réflexion sur la figure de Jésus de Nazareth, en faisant dialoguer le Nouveau Testament avec l’Ancien. Cet ouvrage magistral constitue une excellente école pour (mieux) lire la Bible (Parole et Silence, Opera Omnia. Jésus de Nazareth. La figure et le message, Volumes 1-3, 650 pages, 39 €).

REY Olivier : L’idolâtrie de la vie. Ce bref essai philosophique donne des clés pertinentes et originales pour relire la  période que nous sommes en train de vivre. Plus d’un an de crise, des bouleversements sociaux et humains tels que la société n’en avait plus connu depuis longtemps, des limitations inédites des libertés publiques et individuelles : cela mérite de s’y arrêter un peu, de prendre de la hauteur et de construire une critique pertinente de notre époque (Tracts Gallimard, 56 pages, 3.90 €).

ROUGÉ Matthieu : L’Eglise n’a pas dit son dernier mot. Pour comprendre que le christianisme n’a pas fini de ré-enchanter le monde et pour sortir du déclinisme ambiant (Robert Laffont, 2014, 258 pages, 19.5 €).

SABOURDIN-PERRIN Dominique : Madame Elisabeth de France, l’offrande d’une vie. Un livre pour découvrir la personnalité attachante de la sœur de Louis XVI, guillotinée pendant la Révolution française. D’une exigence spirituelle rare, comprenant qu’elle ne se mariera pas, elle trouve dans son célibat non-choisi une véritable fécondité, dans le soin des pauvres et la fidélité au devoir d’état. Son procès en béatification vient de connaître de singulières avancées, plus de deux cents ans après sa mort, redonnant toute sa valeur à une belle prière qu’elle aimait réciter chaque jour (Salvator, 90 pages, 10 €).

SAINT-EXUPÉRY (de) Antoine : Terre des hommes. Un petit livre superbement écrit, tout en caresses et en légèreté, sur le dos des nuages. Un sublime morceau de littérature française qui offre des réponses à une question essentielle : qu’est-ce qui permet de devenir vraiment un homme ? L’occasion de redécouvrir la plume de l’écrivain-aviateur disparu trop vite (le texte est téléchargeable sur Internet ou chez Folio).

SAKO Louis : Ne nous oubliez pas ! Le patriarche des chaldéens d’Irak décrit les atrocités commises par Daesh à l’égard des chrétiens lors de la mise en place de l’Etat islamique. Un appel à l’aide pour mettre un terme à une situation dramatique et réclamer une mobilisation internationale de tous les peuples et de toutes les religions (Bayard, 2015, 155 pages, 16.90 €).

“En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle.” (Amadou Hampâté Bâ)

SARAH Robert (Cardinal) :

Dieu ou rien, Entretien sur la foi. Dans ce livre d’entretien réalisé avec Nicolas DIAT, le préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements raconte avec humilité et profondeur son incroyable histoire. Un récit étayé de réflexions personnelles franches, argumentées et souvent directes, notamment sur le néo-colonialisme idéologique exercé en Afrique par l’Occident décadent. Décapant, émouvant, tonifiant (Fayard, 424 pages, 21.90 €).

La force du silence. Un livre paradoxal puisqu’il nous parle en plus de 300 pages… du silence ! Le sous-titre éclaire déjà le propos : « Contre la dictature du bruit ». Il invite à l’action, peut-être même à un exercice spirituel, fait de pensées numérotées qui reflètent la richesse du silence : le lecteur peut butiner chacune pour en faire librement son miel (Fayard, 378 pages, 21.90 €).

Le soir approche et déjà le jour baisse. Comme d’habitude, l’auteur ne mâche pas ses mots et son constat est simple : notre monde est au bord du gouffre. Crise de la foi et dans l’Église, déclin de l’Occident, trahison de ses élites, relativisme moral, mondialisme sans limite, capitalisme débridé, nouvelles idéologies, épuisement politique, dérives d’un totalitarisme islamiste… Mais si le diagnostic est sans concession, le cardinal démontre aussi qu’il est possible d’éviter l’enfer d’un monde sans Dieu, sans homme et sans espérance. Il livre surtout une importante leçon spirituelle : il faut faire du chemin de notre vie l’expérience d’une élévation de l’âme et quitter ainsi l’existence en créature plus élevée qu’elle n’y était entrée (Fayard, 448 pages, 22.90 €).

SCHIRA Paul-François : La demeure des hommes. Un haut-fonctionnaire de 28 ans démontre que la cause de l’échec de la plupart des projets politiques modernes est leur impossibilité à offrir à l’homme d’aujourd’hui ce dont il a le plus besoin : un sentiment d’appartenance. Redonner à la politique ses lettres de noblesse ne passe-t-il pas par reconnaître qu’il n’y a pas de paix durable sans destin commun, et pas de destin commun sans enracinement dans une communauté d’appartenance ? Un ouvrage à conseiller à tous ceux et celles qui désirent s’engager au service des autres (Taillandier, 336 pages, 19.90 €).

SERVIGNY (de) Gérald :

Les cathos sont-ils de retour ? Un livre que l’auteur confie « n’avoir jamais vraiment voulu écrire ». On comprend mieux pourquoi, en découvrant son regard lucide sur la situation inquiétante de l’Eglise de France. Tous les voyants sont en effet au rouge : en chute libre le nombre des baptisés et des confirmés, des couples qui reçoivent le sacrement de mariage, des séminaristes, des prêtres et des religieux, celui des pratiquants et des donateurs, mais aussi des paroisses, des congrégations et des communautés religieuses, des maisons d’édition et des publications, sans parler de la quasi disparition de la présence visible de l’Eglise dans les institutions de santé ou d’éducation. Malgré ces signes alarmants, les éléments d’un possible renouveau sont pourtant bien là. Certes, la destinée des personnes, des institutions et des civilisations est dans la main de Dieu, mais l’auteur nous invite à nous investir dans une nouvelle culture chrétienne fondée sur un esprit de résistance, un enracinement culturel par un investissement éducatif de tous et un engagement accru dans les métiers de la transmission. Saurons-nous relever les défis qui nous attendent ? (Artège, 168 pages, 14.50 €).

Orate FratresPour la première fois, dans la droite ligne du pape Benoît XVI, un prêtre célébrant habituellement la messe dans la forme extraordinaire parle de liturgie avec un ton nouveau, un regard serein et une approche rationnelle en vue d’un enrichissement mutuel. Un livre qui sonne la fin des clivages messe en latin / messe en français (Ad Solem, 160 pages ; 21 €).

SOLJÉNITSYNE Alexandre : Le déclin du courage. Un discours prophétique et visionnaire, tenu en 1978 par le célèbre dissident russe. Un texte qu’il faut avoir lu au moins une fois dans sa vie, et que l’abbé Amar a déjà évoqué dans un podcast (Belles Lettres, 72 pages, 9.90 €).

STREB Blanche :

– Bébés sur mesure. Le saviez-vous ? Les bébés génétiquement modifiés sont déjà nés. C’est ce qu’affirme, preuves à l’appui, cette jeune docteur en pharmacie dans un essai décapant qui nous révèle ce qui se trame dans le secret des labos. A quoi ressemblerait le monde des meilleurs, un monde où les êtres humains, en plus d’être triés, seraient améliorés, voire augmentés ? Les générations futures seront-elles encore libres de faire des bébés sous la couette ou allons-nous vers un avenir sans sexe où la fabrication des bébés serait confiée à des experts ? Ce livre accessible à tous aide à comprendre les basculements qui s’opèrent dans le domaine de la procréation artificielle et dénonce l’emballement technique qui se retournera contre l’homme (Artège, 266 pages, 14 €).

– Eclats de vie. Un petit concentré de vie, d’espérance et d’amour, à glisser dans toutes les mains. Alors qu’elle n’est pas épargnée par l’épreuve, notre pharmacienne connue pour d’autres écrits plus engagés (comme celui présenté juste au-dessus) parle ici de la souffrance avec une plume juste et sensible. En refermant son livre, on a envie de partager sa conviction : la vie est courte, fragile mais tellement belle ! (Ed. Emmanuel, 287 pages, 18 €).

SUREAU François : Inigo. Comment un gentilhomme espagnol découvre l’enjeu de la vie : se divertir ou se convertir. Le boulet tranchera… (Gallimard, 150 pages ; 12.50 €).

TISSERAND Cyril : Bâtisseurs d’Espérance. Et si nos banlieues françaises étaient le lieu idéal pour bâtir la civilisation de l’amour ? Fondateur de l’association « Le Rocher – Oasis des cités » qui propose aux habitants des cités, rencontres, fraternité, travail éducatif et social, l’auteur nous offre le témoignage d’un parcours à la fois biographique et intérieur. À travers l’évocation de sa propre expérience, il décrit un projet d’espérance appuyé sur la foi et présente des pistes sur ce qui peut être fait, preuves à l’appui, dans nos banlieues françaises (Artège, 248 pages, 18 €).

TREMOLET DE VILLERS Jacques : Jeanne d’Arc, le procès de Rouen. Les minutes du procès de Jeanne d’Arc de 1431, relues, commentées et éclairées par un avocat de renom. En voix off, Me Trémollet de Villers nous révèle une jeune femme prétendue analphabète, seule à la barre, capable en réalité de déjouer les pièges des hommes d’Église et de loi qui l’accusent. Il nous conduit de façon minutieuse, à partir des actes authentiques (en latin et en français), vérifiés aux meilleures sources et complétés par les dépositions du procès d’annulation, jusqu’à sa plus profonde conviction : et si Jeanne était docteur de l’Église ? Un ouvrage incontournable en cette année du centenaire de la canonisation de notre héroïne nationale (Perrin, 416 pages, 9 €).

VERLINDE Joseph-Marie : Initiation à la lectio divina.Le livre qui vous permettra de suivre l’invitation du pape à prendre l’évangile dans vos bagages de vacances ! (Parole et Silence, 180 pages ; 17 €).

VIALAR Paul : L’homme de chasse. Au cours d’une partie de chasse, un homme reçoit une décharge de plombs en plein visage. Sur son lit d’hôpital, les yeux dissimulés sous des bandages, il s’interroge sur ce qu’il a été. Un roman à lire avec passion, qui parle de plaine, de faune et de chasse, bien sûr. Ce contact étroit avec la nature devient comme une raison d’être. L’auteur, grand chasseur lui-même et grand romancier, fait revivre tout cela avec une extraordinaire puissance (Editions de Montbel, 306 pages, 25 €).

VILLIERS (de) Philippe :

Le roman de Jeanne d’Arc. L’épopée de la « pucelle d’Orléans » racontée par un auteur qu’on ne présente plus et qui s’explique ainsi : « Jeanne d’Arc fut et demeure le plus pur chef-d’oeuvre que le génie allégorique ait jamais déposé en notre littérature. Là où se côtoient dans leur impossible et monstrueux dialogue, l’infinie lâcheté et l’absolue candeur d’un ange qui parlait avec les anges. Mais peut-être y a-t-il un danger à la regarder depuis trop longtemps comme une sainte de vitrail, si haute, si parfaite et si lointaine ? J’ai voulu un instant déposer le vitrail pour lui rendre un peu de son humanité, de ses fragilités, de ses vraisemblances » (Albin Michel, 2014, 450 pages, 22.50 €).

– Le roman de Saint LouisL’épopée d’un roi de France et père de famille, qui a su allier politique et sainteté. Sous la plume de l’auteur, on expérimente le rayonnement et la sainteté de celui dont on vient de célébrer cette année le 800ème anniversaire de la naissance (Le Rocher « Poche », 2020, 638 pages, 8.95 €).

Le Roman de CharretteLa vie aventureuse du général vendéen intrépide qui avait pour devise : « Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais » (Le Rocher « Poche », 2020, 608 pages, 8.95 €).

WARREN (de) Inès : Cet amour que le monde oublie. Où l’on découvre cet Amour que le monde oublie et pour lequel des moniales ont tout quitté (Salvator, 240 pages ; 19 €).

WARREN Rick : Une vie motivée par l’essentiel. Pasteur baptiste, fondateur de la célèbre « Saddleback Church » en Californie aux Etats-Unis, Richard Warren est l’auteur de nombreux ouvrages chrétiens. Celui-ci est le plus connu et répond à une question essentielle : pourquoi ou pour quoi suis-je sur terre ? (Ourania, 400 pages, 17.90 €).

ZANOTTI-SORKINE Michel-Marie : L’Amour, une affaire sacrée, une sacrée affaire. On y explique, avec flamboyance et vérité, comment s’aimer et s’aimer bien (Le Rocher, 2014, 120 pages, 12 €).

ZELLER Guillaume : La baraque des prêtres. Le récit d’un drame méconnu : celui de milliers de religieux qui ont été déportés dans le camp de concentration de Dachau où beaucoup y laissèrent la vie. Outre les conditions de subsistance et de détention, l’auteur détaille la façon dont la vie spirituelle et sacerdotale a pu se maintenir dans le camp grâce à l’entretien d’une chapelle, la seule autorisée dans tout le système concentrationnaire nazi (Tallandier, 2015, 424 pages, 20.90 €).

Et pour terminer : L’évangile selon Saint Marc. Oui, vous avez bien lu ! L’évangile, tout simplement… et celui de Saint Marc est le plus accessible. A travers le texte, d’une brièveté et d’une simplicité extrêmes (mais génial d’expressivité), Saint Marc nous fait percevoir le Christ et nous fait vivre auprès de lui. Il nous le donne à lire et à aimer ! Nous vous proposons une lecture lente, dans le silence, terminée – pourquoi pas ? – par une courte prière. Afin de comprendre que Jésus n’est pas un concept mais une personne : à connaître, à aimer et à suivre.

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