2000 ans après, difficile de loger Jésus
L’histoire commençait très mal… mais finit bien, heureusement. Elle est pourtant révélatrice d’une atmosphère qui monte et inquiète.
Comme il y a 2.000 ans : pas de place pour Marie et Joseph ! Une paroisse de Paris s’était vue refuser la permission d’installer une crèche sur le marché de Noël des Champs-Elysées. Le motif invoqué ? La connotation religieuse du projet. Oui, vous avez bien lu ! On se demande si on doit rire ou pleurer !
Finalement, après beaucoup d’agitations et de coups de téléphones, le projet est accepté. Merci à nos élus. Mais cette hésitation est révélatrice : on a en effet pensé que la crèche pouvait troubler l’ordre public. Disons-le clairement : c’est à dormir debout !
On a l’impression que la machine à fabriquer des déracinés s’est mise en marche : on ne sait même plus, pire, on ne veut plus savoir, que la crèche c’est Noël. Benoit XVI appelle cela l’apostasie silencieuse. Notre identité n’est plus un ensemble de choses à transmettre et à faire aimer. Nous ne pouvons plus parler et présenter ce qui nous est spécifique : nos racines chrétiennes, la culture chrétienne dans laquelle notre civilisation a baigné comme dans un liquide amniotique.
Faudra-t-il un jour en arriver à renommer des stations du métro parisien (Notre-Dame, Abbesses, Cardinal Lemoine…) sans parler de la Gare Saint-Lazare ou de la rue du Faubourg Saint-Honoré… ?
Allez je vous laisse je dois aller chez Saint-Maclou pour prendre livraison d’une moquette. Peut-être bien que j’en profiterai aussi pour faire quelques courses : je dois refaire mon stock de Saint-Yorre. Je l’avoue, je n’ai rien non plus contre le Saint-Emilion ! Après les courses, je déjeune avec un vieil ami qui travaille chez Saint-Gobain. Il habite Saint-Mandé ou Saint-Arnoult je ne sais plus…
Actualisé : la même histoire, ou presque, est arrivée il y a peu dans les Yvelines au cœur du Centre Commercial Parly 2 (Le Chesnay). Tout s’est bien fini et c’est maintenant une belle crèche qui interpelle les clients au cœur de ce temple de la consommation. Une belle façon de rappeler à tous que la fête de Noël a son auteur et son prince : l’enfant de la crèche !