Testament spirituel d’un jeune prêtre
L’abbé Jean-Paul Hyvernat était un jeune prêtre du diocèse de Versailles. Vicaire à la cathédrale Saint-Louis, aumônier scout, il exerçait un rayonnement immense sur les jeunes. Pour eux, il était vraiment un Père. Le 28 août 1991, il est en montagne avec certains d’entre eux, lorsqu’un rocher se détache soudainement et vient l’écraser. Il s’éteint au milieu de ces jeunes, pour lesquels il s’était tant donné.
On a retrouvé dans ses affaires ce testament spirituel. Padreblog vous propose de le relire et de le méditer.
« Fait à Versailles, en la fête du Baptême de Notre Seigneur, Dimanche 12 janvier 1986.
Je demande pardon à tous ceux que j’aurais pu blesser ou scandaliser durant ma vie terrestre. Pardon à tous ceux qui auraient vu dans ma vie sacerdotale un contre-témoignage : le Sacerdoce est une réalité si belle qu’on ne peut que la trahir.
J’aurais voulu être un saint… j’aurais voulu que tous soient embrasés d’Amour, j’aurais voulu être un prêtre donné, mangé, j’aurais voulu que tous soient amoureux du Christ, j’aurais voulu absoudre tous les péchés de tous les pécheurs que j’ai rencontrés, j’aurai voulu que Marie règne en tous pour que tous soient à Jésus, j’aurais voulu faire aimer l’Amour, j’aurai voulu que l’Eucharistie soit le centre de ma vie, j’aurais voulu… Qu’un autre prenne le relais et monte à l’Autel et soit un saint !
Et priez pour le pauvre pécheur que je suis, moi qui ai tant trahi mon Dieu, moi qui n’ai pas su faire pénitence, moi qui ai tant besoin de la Miséricorde.
Que les jeunes, et parmi eux tous nos scouts et guides, soient assoiffés d’absolu, de pureté, de transparence, de joie et de sainteté.
Dieu est Amour. L’Eglise est belle, car elle est sienne : guidé par Marie, je ne regrette rien de tout ce que j’ai contemplé en elle. Je rends grâce à Dieu pour la Sainte Eglise catholique et romaine, pour mon diocèse de Versailles, et je demande pardon à mon évêque de lui faire faux-bond !…
Gloire au Père, et au Fils et au Saint Esprit, Louange et Gloire à l’Etoile de ma vie, Marie très pure.
Jean-Paul Hyvernat, chrétien, scout, prêtre pour l’éternité ».
(Nota bene : le texte intitulé « Que de la gueule » n’est pas du Père Hyvernat. Il se termine par une citation de lui ce qui explique cette fausse attribution alors qu’il vient d’un séminariste qui souhaitait rester anonyme.).